RenewPac Abidjan 2025
L'avenir est jeune: l'horizon prometteur de l'UE et de l'Afrique
Ce chapitre résume les discussions, animées et dynamiques, qui ont eu lieu lors de la présentation au sommet Renew PAC à Abidjan en février 2025. Lors de ce sommet, les participants – dont des ministres, parlementaires, diplomates, membres d’organisations de jeunesse et de think tanks politiques – se sont réunis autour d’une volonté d’engagement commun dans le but d’améliorer les relations entre l’Europe et l’Afrique et de renforcer les liens au sein de la coopération libérale afro-européenne. Un thème central est ressorti : l’urgence de favoriser un partenariat plus rapproché et davantage fondé sur la confiance entre l’Europe et l’Afrique. Comme l’a souligné un participant d’Afrique de l’Ouest, l’accent devrait être mis sur l’établissement de relations entre les personnes, et pas seulement entre les nations. Ce sentiment souligne la nécessité d’adopter une approche diplomatique et collaborative centrée sur les personnes. La majorité des idées soulevées au cours de la session tournaient autour du potentiel de transformation de la jeunesse, de l’éducation, des échanges culturels et de la compréhension mutuelle. Ces domaines étaient considérés comme essentiels pour surmonter les divisions historiques et construire un avenir où les deux continents pourraient prospérer ensemble. Un fort consensus s’est dégagé sur L’avenir est jeune : L’horizon prometteur de l’UE et de l’Afrique 7 le rôle vital que les femmes devraient jouer dans ce processus, de nombreux participants soulignant la nécessité d’adopter des politiques qui renforcent l’autonomie des femmes et promeuvent l’égalité des sexes.
L’une des idées les plus convaincantes a été la notion d’échanges socioculturels. Il a été suggéré que ces échanges pourraient constituer un outil puissant pour briser les malentendus culturels et favoriser le respect mutuel. Par analogie, un parlementaire européen a décrit la relation entre l’Afrique et l’Europe comme un mariage entre égaux, soulignant que la durabilité de cette relation nécessiterait un changement fondamental vers l’égalité et le respect mutuel. Les programmes d’éducation et de jeunesse ont été identifiés comme des instruments essentiels pour combler le fossé entre les deux continents. L’idée d’un programme Erasmus élargi, combinant échanges culturels et apprentissage universitaire, a été largement approuvée. Les participants ont également proposé un programme obligatoire pour les jeunes Européens afin qu’ils puissent passer quelques mois en Afrique et vice versa, dans le but de créer de nouveaux récits communs et de surmonter ainsi les impacts durables du colonialisme. Parmi les autres suggestions concrètes, citons la création de centres de recherche conjoints, détenus et gérés conjointement par l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), afin de faciliter l’échange direct de connaissances. En outre, les réseaux, tels que ceux promus par les fondations politiques comme la Fondation Friedrich Naumann, les stages et les plateformes en ligne ont été identifiés comme des outils cruciaux d’élargissement des opportunités éducatives et professionnelles au-delà des frontières. L’idée d’un programme d’échange parlementaire a été envisagée. L’une des idées les plus convaincantes a été la notion d’échanges socioculturels. La prochaine grande idée 8 Bien que l’accent ait été mis sur l’apprentissage mutuel, certaines voix africaines ont souligné l’importance de l’autoreprésentation. Ces participants ont fait valoir que l’Afrique, et en particulier les femmes africaines, devaient jouer un rôle plus actif dans le façonnement de leur image sur la scène internationale. Ces mêmes participants ont souligné que les stéréotypes et les barrières sociétales limitent encore la perception de l’Afrique et ont insisté sur la nécessité d’un effort collectif pour faire tomber ces préjugés. Les discussions ont également porté sur le contexte historique des relations entre l’Europe et l’Afrique. Le passé colonial, suivi de dynamiques de pouvoir plus subtiles liées à l’exploitation, a souvent éclipsé le potentiel d’un véritable partenariat. Toutefois, les participants se sont accordés à dire que le moment est propice à un changement. L’attention devrait désormais être portée sur une collaboration économique fondée sur le principe de partenariats gagnant-gagnant, plutôt que sur les relations traditionnelles basées sur l’aide.
L’idée d’une Union euro-africaine a été présentée comme une vision audacieuse de l’avenir. S’inspirant de la transformation de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, où d’anciens adversaires se sont unis pour créer un bloc économique et politique puissant, la proposition appelle l’Afrique et l’Europe à emprunter une voie similaire. Au lieu d’être pris dans la rivalité entre des puissances mondiales comme les États-Unis, la Russie et la Chine, les deux continents devraient considérer leur importance croissante sur la scène mondiale comme une opportunité leur permettant de renforcer leur partenariat et de construire une présence plus puissante et unifiée. S’inspirant de la transformation de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, où d’anciens adversaires se sont unis pour créer un bloc économique et politique puissant. L’avenir est jeune : L’horizon prometteur de l’UE et de l’Afrique 9 En fin de compte, la présentation a souligné la nécessité de redéfinir un partenariat entre l’Europe et l’Afrique, fondé sur le respect mutuel, les intérêts partagés et l’engagement à relever les défis du présent tout en envisageant un avenir plus collaboratif. L’échange d’idées à Renew PAC a mis en lumière le potentiel d’une relation transformatrice, fondée sur l’égalité, la compréhension mutuelle et l’action conjointe.
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